La faillite a été prononcée ce vendredi 28 janvier 2022 par le tribunal de commerce de Namur, nous apprend la CSC par voie de communiqué. L’entreprise disposait pourtant d’un carnet de commandes de 10 millions d’euros mais s’est révélée incapable de le mettre en œuvre par manque de moyens financiers.
Catherine Margraff, permanente à la CSC Metea, s’étonne d’ailleurs de « l’indifférence générale » vis-à-vis du secteur, « à l’heure où l’on parle de relocalisation des activités et de mobilité douce sur les voies navigables« .
Créé en 1906, le chantier naval s’était spécialisé dans la fabrication de bateaux à destination du tourisme fluvial. En 2020, l’entreprise Meuse et Sambre avait quitté son siège historique de Beez pour s’installer à Seilles (à côté d’Andenne), où elle est restée active dans la fabrication, la réparation et l’entretien de bateaux fluviaux.
Le covid a grevé les finances
Quelles sont les raisons de cette faillite ? En 2020 et 2021, la société spécialisée dans la construction de bateaux essentiellement à destination du tourisme fluvial a enregistré d’importantes pertes. Fabrication, réparation et entretien de bateaux fluviaux, les commandes dans le secteur de la navigation de plaisance ont fortement diminué.
Le covid a mis à mal un important client, CroisiEurope qui organise des croisières. Du côté de la CSC, Lahoucine Ourhribel ajoute « qu’il y a quelques projets litigieux qui ont dynamité les finances de la société ». Des litiges sur certaines commandes, par exemple une perte de 700.000 euros dans le contrat qui liait le chantier naval aux vedettes de Paris. La flambée du prix de l’acier a mis aussi à mal le contrat pour construire des bateaux école pour l’école de navigation de Montélimar. Après les mauvaises années de 2020 et 2021, les chantiers navals Meuse & Sambre n’ont plus de liquidités pour lancer les projets.
Article de la RTBF, publié le 28/01/2022, cliquez ici pour avoir accès à l’article